Federico Fellini et ma nouvelle vie. / Federico Fellini y mi nueva vida.

-versión en castellano más abajo-
Nous étions les "vitelloni".
Il y avait bien un Leopoldo, futur intellectuel/artiste parisien d'extrême-gauche né par erreur dans une famille de la petite-bourgeoisie de province.
Il y avait un Fausto, sauf qu'il lui manquait un père.
Il y avait un Alberto s'obstinant à prolonger le carnaval de l'adolescence révolue.
Et à l'aube, moi, Moraldo, j'ai pris ce train pour Rome, cet avion pour Buenos Aires, presque serein d'avoir trouvé la seule issue possible.

Même si je n'en ai pas eu conscience sur le moment, le film de Fellini m'a fait prendre cette décision avant qu'il ne soit trop tard. Ce n'est que plusieurs années plus tard, en le revoyant, que je me suis reconnu dans la scène finale, sur le quai de la gare dans le silence du petit matin.

Eramos los "vitelloni".
Había un Leopoldo, futuro intelectual/artista parisino de izquierda, nacido por equivocación en una familia de la pequeña burguesía de provincia.
Había un Fausto, sin el padre.
Había un Alberto, insistiendo en tratar de alargar la noche del carnaval de la adolescencia acabada.
Y al amanecer, yo, Moraldo, me tomé ese tren para Roma, ese avión para Buenos Aires, casi sereno por haber encontrado la única salida posible.

No tomé consciencia en el momento, pero la película de Fellini me hizo tomar esa decisión, antes de que sea demasiado tarde. Fue sólo varios años más tarde, al volver a verla , que me reconocí en la escena final, en el andén de la estación, en el silencio de la madrugada. 

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